jeudi 9 janvier 2014

De Nong Khiaw à Luang Prabang ou confrontation avec la mafia des transports

Dimanche 5 janvier 2014


Nous quittons notre guesthouse vers 7h45. En effet, nous nous sommes renseignés à la station routière et un bus local part à 8h30 pour Luang Prabang. Nous effectuons donc le trajet à pieds jusqu'à la station pour prendre ce bus. Arrivés à destination, on nous explique qu'il n'y a plus de place dans le bus local (mensonge ou vérité?) mais que justement un mini van privé part à la même heure. Mouais, on a à peine l'impression d'être des pigeons :-). Le chauffeur du mini van veut nous faire payer 150000 kips alors que le bus local devait coûter 40000 par adulte (et uniquement deux places bien sûr). Après négociation ferme de papa, le chauffeur accepte de nous faire le même prix que le bus (là ça devient intéressant). Si ce n'est qu'au moment de nous charger, il semble découvrir Hugo (qui était là depuis le début bien sûr :-)) et qu'il nous explique qu'il s'agit d'un problème d'assurance et qu'il faut qu'Hugo paie sa place. Il semble que tous les baratins soient bons pour nous faire payer plus cher! Renégociation de papa (là ça devient vraiment pénible) et pour finir Hugo ne paiera que la moitié d'une place (20000). Le mini van est presque vide (une personne en plus de nous qui prenons donc 3 places puisqu'Hugo a payé. Le chauffeur se met alors à rouler très lentement (alors qu'il semblait très pressé de quitter la gare routière, probablement pour partir avant que le bus n'arrive ;-)) à la "pêche" aux clients. Il s'arrête sans cesse sur le bord de la route pour proposer à des personnes le trajet jusqu'à Luang Prabang. En définitive, Hugo aura fait les ¾ du chemin sur un siège. Mais quand le chauffeur a eu décidé de remplir à fond le mini van, les laos se sont succédés (et empilés les uns sur les autres :-)) et bien sûr il a demandé à papa de prendre Hugo sur ses genoux. Papa a protesté en lui parlant de "l'assurance" et là et bien il semble que notre interlocuteur ne comprenne plus un seul mot d'anglais :-). La belle arnaque quoi.

Voici vraiment un fait qui rend le voyage au Laos difficile et pénible: ce que nous avons décidé d'appeler la "mafia des transports". Il ne s'agit pas, comme en Thaïlande, d'arnaques relatives à des choses facultatives (excursions dont vous n'avez pas besoin comme à Bangkok) mais vous êtes pris en otages pour les transports que vous êtes bien obligés d'effectuer! Et tous les baratins sont bons (mensonges à gogo), vous ne pouvez faire confiance à personne. Tous nos transports jusqu'à présent au Nord Laos ont été ainsi tâchés de mensonges et arnaques!!!!

Arrivés à Luang Prabang, papa se rend compte qu'il a oublié de rendre la clef de la chambre à la guesthouse de Nong Khiaw. Il se dit que les mini vans passent leurs journées à faire cet aller-retour et dès lors demande à notre chauffeur s'il ne voudrait pas la déposer en retournant au village. Bien sûr, il lui demande alors 20000 kips pour ce faire, non merci! Nous écrirons alors sur un papier le nom de la guesthouse ainsi que la ville et nous la déposons à la station routière en partant directement car nous refusons de payer quoi que ce soit. Nous espérons vraiment que la gueshouse aura récupéré sa clef mais nous doutons fermement de l'honnêteté des personnes responsables des transports au Laos…

Quelques anecdotes qui nous ont été rapportées où auxquelles nous avons assisté relatives aux transports afin que vous soyez prévenus:
Un couple s'est rendu avec le bateau local à Muang Ngoi Neua. L'aller leur a donc coûté 25000 kips par personne, le prix "normal". Au moment de revenir, ils se renseignent et ont leur dit qu'il n'y a plus de bateau (de nouveau, mensonge ou vérité?). Ils sont très embêtés puisque toutes leurs affaires sont à Nong Khiaw et qu'ils doivent donc absolument y retourner. Un batelier leur propose alors le trajet à 300000 pour les 2!!!!!!!! Après négociation, ils paieront 100000 kips par personne (pour un total donc de 200000).
2e anecdote: nous avons rencontré un couple de parisiens. Ils voulaient prendre un bus jusqu'à un village à la frontière vietnamienne. Ils se rendent à la gare routière où on refuse de les renseigner (soit disant ils ne parlent pas anglais alors que le lendemain pour nous conseiller le mini van, ils avaient appris l'anglais en une nuit :-)). Un agent de voyage local leur propose alors deux places pour 180000 kips (ils avaient lu dans leur guide 150000 donc ils se disent que c'est honnête) avec un départ à 20h. Ils se préparent donc à passer la nuit dans le bus et font leurs sacs. Ils arrivent un peu avant 20h au point de rendez-vous. C'est alors que l'agent de voyage leur dit que le bus ne passera pas à cette heure mais plutôt à 1h du matin!!! Il leur allume un feu pour les faire patienter (sympathique :-)). Ils n'avaient pas mangé, s'étaient organisés pour prendre un bus de nuit et surtout ne s'étaient pas habillés pour passer la nuit dehors! Mais les voici donc eux aussi pris en otages par la mafia des transports. Que pouvaient-ils faire? Ils devaient se rendre à cette ville et passer au Vietnam.

A retenir concernant les transports: puisque vous êtes étrangers, on vous demandera de payer AVANT. Vous remarquerez que les laos paient APRES. Il serait certainement intéressant d'avoir le même réflexe.

De notre côté, afin de ne plus être confrontés à cette "mafia", nous décidons notamment, une fois arrivés à Pakse, de parcourir la région du plateau des Bolovens par nos propres moyens c'est-à-dire en louant un scooter et en partant avec un seul sac pour toute la famille (à 4 sur un scooter bien sûr).

Arrivés à la gare routière nord de Luang Prabang, nous partons à pieds et trouvons facilement un endroit pour imprimer nos billets d'avion (ouf). La recherche d'une guesthouse fut un peu plus longue (sous un soleil de plomb dans les alentours de midi dur dur). Traversée du "pont de la mort": héritage de l'empire colonial (il est donc centenaire), de simples planches en bois fixées sur une armature qui a fait son temps. Nous avons croisés les doigts pendant toute la traversée afin qu'il ne cède pas sous notre poids avec nos sacs et la petite sœur en bandoulière.

 
Enfin, nous trouvons une guesthouse à 80000 kips la nuit tenue par une famille lao et pas trop loin de l'aéroport (environ 4 km) auquel nous devons nous rendre le lendemain en matinée.

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Dans un souci d'anonymat, nous utilisons dans ce blog le prénom "Hugo" et les termes "la petite soeur", "papa" et "maman" :-)
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